Philippe Leroux
Né en 1957 en Normandie, Philippe Leroux a commencé à dessiner puis à peindre très jeune. Au début de l’adolescence, il dessinait les épopées napoléoniennes, puis sans transition, il est passé à la représentation de voitures de course et de rallye. Après des études classiques, il s’est orienté vers les métiers de l’agencement intérieur. Là, ce fut pour lui une opportunité qu’il a saisie. En effet, dans les enseignements dispensés, de la technique spécifique à l’histoire de l’art, du dessin industriel à la perspective pour présentation de projets, il y avait le dessin d’art dont le professeur Monsieur Portaire fut une rencontre déterminante pour son avenir. Il ira jusqu’à prendre des cours particuliers chez son maître pour améliorer sa technique et apprendre l’art de peindre. Par la suite, à force d’observation, il a appris à apprivoiser cette lumière qui sera capitale dans son œuvre. Désormais le virus était en lui. Un jour, il serait artiste-peintre car il pressentait qu’il avait des choses à exprimer et que ses formations professionnelles seraient un atout important dans la composition de ses œuvres, dans la géométrie, la perspective, le relief.
Mais la vie l’a rappelé à la réalité économique immédiate, il lui fallait gagner sa vie. Son père, qui était son modèle, son ami, son confident, a toujours été indépendant professionnellement. Il lui a inculqué le principe de la liberté, principe qui le dirigerait vers la création d’entreprise. Il travaillera notamment dans le secteur de l’immobilier.
Puis un jour il décide de restaurer une maison, mais avec une arrière-pensée. Cette maison aurait un atelier d’artiste attenant… A ce moment, sa vie va prendre un tournant important. Il s’est peu à peu désengagé de son entreprise pour … se consacrer à la peinture. Mais il n’était encore « qu’amateur » bien que donnant à son tour des cours de dessin depuis 16 ans.
En toute humilité, il a commencé à exposer, le dimanche, avec des amis peintres, sur la place du marché, pour dit-il « rencontrer le public, l’écouter, apprécier sa sensibilité ». Le public a été rapidement conquis car il transmettait son bonheur de vivre par la peinture. Compte tenu du résultat positif et des ventes qui sont très rapidement arrivées, il décide d’aller voir, là encore, en toute humilité, la galerie Frémont au Havre, lieu très connu des amateurs d’art. Voyant la qualité de ses œuvres, la galerie a immédiatement intégré Philippe Leroux dans son collectif d’artistes.
Son travail de l’époque était basé sur un sens de l’observation qui engendrait une exacerbation des particularités de ce qu’il voyait : scènes portuaires, rues de la ville avec le soleil du matin… Mais son univers étant toujours le même, il prit la décision de se ressourcer. Désormais, il raconterait des histoires en couleur et en lumière.
L’historienne de l’art Marie-Anne du Boullay écrit à propos de Philippe : « Sommes-nous dans une histoire réelle, un instant saisi, un film, un roman, une nouvelle ? Comme l’écrivain, le peintre propose ici au spectateur des pistes, des accessoires, des personnages, une atmosphère, un décor. A la différence de l’écrivain, Philippe Leroux laisse au spectateur la possibilité d’imaginer son propre scénario, renouvelé à chaque lecture du tableau. »
Par ces mots, tout est dit de son travail actuel, si ce n’est que sa maîtrise de la couleur, de la lumière, des ombres portées, de la perspective et du relief sont une véritable signature artistique. Quand on voit une de ses œuvres, on sait au premier coup d’œil que c’est un Leroux.
Un jour, le journal « Pratique des arts » décide de lui consacrer un reportage. Le journaliste lui demande d’assister à son travail, ce qu’il accepte. Quel ne fut pas l’étonnement du journaliste de voir évoluer la couleur sur plusieurs couches, jusqu’au moment où le pinceau s’arrêta, la couleur et la ligne étaient parfaites. L’œuvre était terminée.
Philippe Leroux a été l’invité d’honneur de différents salons professionnels et il a exposé depuis plusieurs années en galerie au Havre et à Saint-Malo. Ses œuvres figurent dans de nombreuses collections privées, tant en France qu’à l’étranger, mais aussi de mairies.