La Galerie

Une nouvelle galerie d’art, « L’Art des Marines », a récemment vu le jour, rue Saint Nicolas à Rouen.

À sa tête, Antoine Lavirotte, un jeune galeriste de 24 ans.

Texte de André Morelle :

Rouen aime le patrimoine, la vie portuaire, l’Armada, la mer qui baigne les falaises à quelques dizaines de kilomètre. Rouen aime les artistes, les peintres qui exposent. A l’existant, vient se faufiler une nouvelle galerie consacrée à la peinture et à la sculpture : La Galerie l’Art des marines.

Plus qu’un projet, un rêve.

Cette galerie, c’est l’aboutissement de quelques années récentes de réflexion, le rêve d’Antoine Lavirotte. Après ses études à l’IAE, un master audit-gestion, avenue Pasteur, il envisage une carrière d’expert-comptable. Il explique : « Il y a deux ans en 1e année de master, j’ai compris que ma passion pour l’art maritime était la plus forte. J’ouvrirai donc une galerie. Néanmoins, j’ai finalisé mon diplôme de fin d’études avec un mémoire en lien avec l’art sur le thème du conseil de l’expert- comptable auprès des galeries d’art. Dans quelles mesures l’accompagnement de l’expert-comptable s’adapte aux différents types de galeries d’art ? Ceci m’a permis d’être informé et donc carré sur les plans légaux et fiscaux. »

Très vite, il comprend donc que ce n’est pas la voie qu’il veut prendre. Pratiquant de plongée, de chasse sous-marine, d’archéologie marine, petit-fils d’un galeriste d’art de Saint-Malo tourné vers la mer, le jeune normand de 24 ans hisse la voile et part à la recherche d’une vitrine. Après maints efforts, il trouve rue Saint-Nicolas à deux pas de la rue de la République, 90 m2, à louer depuis 10 ans, autrefois une « fish pédicure » où les amateurs venaient plonger leurs pieds dans un bassin à 25° empli de « garra rufas » petits poissons sans dents qui se régalent des peaux mortes et autres callosités. Objectif pour les amateurs : avoir les pieds doux et lisses en fin de séance !

Un travail d’équipe

Pas de temps à perdre, l’heure est à la rénovation du local avec famille et amis. En même temps, Antoine fait connaissance avec les galéristes rouennais bien implantés et démarche plusieurs peintres et sculpteurs contemporains de l’univers marin. Sur 25 contacts positifs – choix difficile – il en retient 17, bons techniquement, forts d’un style personnel et jamais représentés à Rouen. Des Normands, Bretons, Charentais et Parisiens. « Ce sont tous des artistes déjà consacrés, souligne Antoine, peintres, sculpteurs, maîtres céramistes, certains sont peintres officiels de la Marine, d’autres membres de l’Académie des Arts et Sciences de la Mer ou encore membres de la Société Nationale des Beaux-Arts. Leur vécu personnel et artistique sera d’ailleurs résumé pour chacun d’eux sur le site de la galerie. Peintres officiels de la Marine : Olivier Desvaux, Marie Détrée, Jonathan Florent, Young Man Kwon et Sylvie du Plessis ».

80 œuvres en permanence

On trouvera à la galerie environ 80 œuvres en permanence, des gouaches à 500 €, des toiles de 500 à 7000 €, des sculptures de 3000 à 12 000 €. L’étude de terrain qu’a pu faire Antoine, lui a laissé entrevoir un profil de clients. « En fait il y a deux types principaux de clients : ceux qui vivent la mer et aiment l‘art et ceux qui vivent l’art et aiment la mer… Evidemment, ceci n’est pas restrictif mais correspond au fondement de la galerie. Bien sûr, il y a des particuliers mais aussi des dirigeants d’entreprises qui peuvent acquérir pour leur entreprise des œuvres en défiscalisation voire en location avec option d’achat dans un cadre prévu par la loi. Inauguration de la galerie jeudi 30 janvier, un événement qui marquera le lancement d’un lieu unique et chaleureux célébrant la mer et ses inspirations artistiques à travers des œuvres variées »

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