Jacques Perretti
Né en 1948, en Allemagne bien que d’origine Corse. Son père, militaire, a eu plusieurs mutations qui l’amènent à Aubagne lorsqu’il a 15 ans. Il retrouve enfin ses racines méditerranéennes. Il effectue ses études dans différentes villes puis intègre l’École Supérieure des Beaux-Arts de Marseille. Il fréquente les ateliers des peintres Jacques Busse et Georges Briata, ainsi que celui du sculpteur François Bouché. Pour assurer le quotidien d’étudiant, il devient facteur. Il fait à cette époque la connaissance d’Ambrogiani qui fut lui aussi facteur. Jacques, comme beaucoup de jeunes artistes, se cherche et a des activités diverses. Il commence un parcours dans la photographie, fréquente le milieu du théâtre « le Gymnase » dirigé par Boursellier, participe à des décors de Richard III mis en scène par Patrice Chéreau, dessine des affiches de pub, fait des décors de vitrine, donne des cours de dessin…
Au début des années 1970, avec son ami Pierre Pasero, rencontré aux Beaux-Arts, il se lance dans un projet qu’ils appellent « Synetic ». Il s’agit de créer une ambiance psychédélique sur fond de musique des Pink Floyd en utilisant une lumière placée derrière une vitre opaque sur laquelle sont collés des motifs en relief. Après ces expériences, Jacques entre, par un concours de circonstances, dans un cabinet d’architecture comme dessinateur projeteur afin d’élaborer des catalogues de vente. Puis il créera son propre cabinet d’architecture. Il sera à la fois maçon, architecte, maître d’œuvre pendant plusieurs années, construisant ainsi de très nombreuses maisons. Cette activité débordante ne l’a pas empêché de peindre. Ainsi, chose rare, il construira les murs des maisons sur lesquels ses clients amateurs d’art accrocheront ses propres tableaux.
Cette période est le temps des expositions en Provence : Marseille, Aix en Provence, Cassis… Ensuite, il part dans le Luberon, région qu’il prendra comme motif, passant du couteau au pinceau pour jouer avec les couleurs de cette belle Provence. Dans les années 90, il découvre la Bretagne. Coup de foudre ! Il décide de s’y installer avec un objectif très clair pour lui : peindre la Bretagne avec les couleurs du sud. Cette période est très importante pour Jacques, car il va créer en dehors de son champ artistique habituel. Il réalise des œuvres inspirées par la littérature du Moyen Age, mais illustre également 16 des fables de la Fontaine. Aujourd’hui son travail est très épuré, ne retient que l’essentiel. Obsédé par l’espace et la profondeur, la composition et la couleur sont les dominantes de ses créations.
Cette composition est primordiale et ne cherche qu’à jouer sur les formes des aplats et les couleurs pures entre elles, ce qui en fait une véritable signature artistique. Nul besoin de lire son nom sur une toile pour savoir que l’on est devant un Perretti. Sa reconnaissance est internationale, on retrouve aujourd’hui ses tableaux aux USA, en Chine, au Japon, en Europe. Jacques Perretti fait un aveu : « je n’ai jamais pris de vacances, car je n’en ai jamais senti le besoin ». En fait, il est en vacances dès qu’il est face à son chevalet. Expositions personnelles ou collectives, en galerie ou en espace publique officiel : Marseille, Aix en Provence, Cassis, Lourmarin, Manosque, Saint-Malo, Paris, Art en Capital, Grand Palais…
