Franck Coudreau
Né en 1974 au Mans, Franck a depuis longtemps une sensibilité artistique. Il suit une formation de designer graphique à l’école Supérieure d’Arts appliqués, École Pivaut de Nantes après un bac littéraire et arts plastiques. La formation dispensée à ce moment-là suit une méthode dite
« classique et traditionnelle» puisque la Publication Assistée par Ordinateur (PAO) était encore naissante au sein des écoles. Cet enseignement va avoir une influence importante sur sa manière d’aborder le visuel et le graphisme dans ses réalisations.
Après une carrière de graphiste dans différentes agences de communication et entreprises à Paris et Rouen, il s’installe dès 2006 comme graphiste indépendant en Bretagne sur la Côte d’Émeraude où se trouve son atelier. Les contrastes, les couleurs et la lumière de la côte bretonne l’inspirent. En 2016, il se consacre pleinement à la peinture et réalise une première exposition qui sera le point de départ de l’aventure picturale. Franck Coudreau est motivé par le plaisir que procure l’acte de peindre et la liberté qui en découle. Il aime partager son travail et s’enrichir des échanges avec le public.
Ses aventures dans les airs lors de la pratique du vol à voile ou sur l’eau lors des navigations influencent son œil et font évoluer sa perception de l’espace, sa sensibilité aux paysages. Une peinture décorative et expressive où le motif est un prétexte pour échapper au naturalisme conventionnel du paysage et la rendre perceptible à l’infini dans le temps.
Quand on voit le travail de Franck Coudreau, on comprend qu’il aime peindre la lumière avec de couleurs riches et travailler les contrastes pour les associer dans une composition graphique de l’univers maritime. Les formes et les couleurs se répondent, se tiennent ensemble, se mettent en tension parfois pour prendre vie dans un espace intemporel, réel ou imaginatif.
Lorsqu’il parle de son travail, sa passion, Franck Coudreau est intarissable :
« Après avoir tracé les principaux traits de mon esquisse, j’enduis toute la toile d’un mélange orangé recouvrant le crayonné. Le dessin reste apparent sous la première couche orangée. C’est la peinture qui fera le dessin car le but n’est pas de suivre un tracé définitif. L’esquisse est seulement là pour guider le pinceau. Avec plus ou moins d’empâtement de peinture (peinture à l’huile), je vais venir éteindre ce fond en y laissant volontairement des zones d’imperfections (de réserves) où l’œil du spectateur pourra inconsciemment s’accrocher. Ces traces de réserves font parties intégrantes du rendu graphique final. Sans celles-ci, le tableau serait froid et sans vibrations. Sur ce fond orangé, les tons de la palette comme les bleus, les verts et les gris vont naturellement se réchauffer pour devenir plus profonds et riches. La dernière couche sera un vernis mat pour éliminer toute brillance. L’œil ne sera pas gêné par un reflet et le regard pourra se prolonger à travers la couleur. Les couleurs deviennent douces et soyeuses. Un autre intérêt de cette couche orangée est que lorsque le tableau est soumis à un éclairage naturel plus ou moins fort comme un rayon de soleil, certaines nuances vont se révéler. Il arrive également que je vienne réhausser un éclat d’orange par un ajout de matière sur certaines zones ou formes pour accentuer un effet. »
La signature artistique est si forte qu’il n’y a pas besoin de lire son nom sur l’œuvre pour savoir que l’on est en présence d’un travail de Franck Coudreau.
Son travail a été exposé à de nombreuses reprises lors d’expositions à Saint-Briac, Saint- Lunaire, Seignosse, Vercors, Saint Quay Portrieux, Carnac, et plus récemment Paris et Londres.
